Vierges Agees Histoires Defloree

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En revanche, une donnée est désormais sûre. Deux réponses sont possibles. Le fait de se proposer simultanément comme vierge et mère dans la sphère du mythe exprime, dans certaines cultures, la complémentarité entre les deux termes, si bien que la virginité, non seulement précède, mais encore se définit par rapport à la maternité. Nous avons considéré la virginité dans le temps biologique. Celui-ci débute au moment des premières règles, qui rendent possible la maternité, et finit au moment où elles cessent : cycliquement, signalant une potentielle grossesse ; définitivement, signalant alors la ménopause. Ce terme garde dans le sicilien la même racine que fiancée ou jeune mariée, zita. Nous allons voir que la perte de la virginité se charge de cette signification particulière complémentaire le lendemain de la nuit de noces. Dans le comté de Modica, on faisait bien pis. Le lendemain des noces, on exposait la chemise de nuit de la mariée, afin que la famille et les voisins puissent y voir les signes en question. Cela se passe au cours de rencontres nocturnes poétiques et répétées qui ont lieu dans une étable. Plus tard, la relation parfois plus rigide et hostile avec son mari, que le système de parenté impose de choisir dans un village voisin, se substituera à la relation particulièrement affectueuse avec le « mari-frère », qui appartient au même village ou clan que la jeune fille. Une éventuelle grossesse avant le mariage est, en revanche, considérée comme incestueuse. Une importante littérature orale fait allusion à cette pratique et aux nombreux suicides des jeunes mariées. Entre femmes aussi, on préfère employer des termes qui contiennent des allusions ddi cosi, i mbarazzi, ces choses-là, les embarras. On trouve une autre croyance intéressante, et elle confirme la valeur de la virginité : les douleurs menstruelles cessent si on mange du pain pétri par une jeune fille vierge. Le ligu sur lequel nous avons mené notre enquête a, en outre, des caractéristiques différentes des enchantements amoureux, dont Cocchiara a rappelé la diffusion et la complexité : et s. Rapprocher cette formule du contexte ethnographique permettra de mieux préciser son efficacité symbolique. Nous proposons ici la version la plus complète du ligu, rapportée par Francesca V.

VIERGE À 22 ANS, IL DÉTESTAIT LES FEMMES - L'affaire Jake Davison

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Elle la divise, pour des raisons pratiques, en deux parties. Son très grand réalisme peut nous dispenser de la commenter ; on remarquera cependant que tous les centres vitaux sont concernés, y compris les os qui sont censés contenir le sperme :. Je ne suis pas entré dans cette église Pour adorer le Christ Mais pour lier celui-ci [elle parle secrètement du marié]. Je te lie la baguette Comme un cou de saucisse Je te lie les couillons Comme un cou de saucisson Je te lie dans les chairs et dans les os Comme les morts de la fosse 8. Cette opération peut encore être effectuée quelques jours avant la cérémonie nuptiale. La récitation à voix basse de la formule et le caractère secret des gestes donnent à cette opération magique un « ton » tout à fait particulier. Une autre précaution prise par le marié pour éviter un éventuel liage consistait à établir pendant la cérémonie un contact magique avec la mariée : il mettait un bout de son voile sous ses genoux. À Castel di Lucio elles sont semblables à celles qui sont rapportées par De Martino ibid. Nous allons suivre le récit de Maria F. Puis une paire de ciseaux ouverts pour conjurer le ligu ou une faux. On mettait aussi une branche de buis bénit. Il valait mieux mettre tout cela. Ce qui détermine le sort du « marié lié », ce serait le traitement réservé au ruban. Comme les fiancés ne doivent pas assister à cette opération, ce sont les deux belles-mères qui sont là. Et il y a des jeunes qui sont morts à cause de ça » on suppose par suicide. Dans cette oraison, le désir de suppression du dommage à travers sa résorption dans une exemplarité mythique définitive est explicitement rattaché aux vicissitudes du Christ, sa mort et sa résurrection. Cela ne doit pas nous surprendre. Beaucoup de peuples primitifs croient que la mort est entrée dans le monde à la suite des relations sexuelles et que les initiations accomplies à la fin de la puberté servent à empêcher que les conjoints ne meurent pendant leur nuit de noces Lui, il ne la désira pas du tout de toute la nuit et, elle, elle est repartie chez son père.Finalement, son mari a choisi celle qui lui avait fait le liage. Il vient vers moi et il me raconte tout, dans les moindres détails. Et moi, je lui ai dit : « Écoute, tu sais ce que tu vas faire? Tu prends un chargement de froment, tu vas chez cette personne, er tu te fais délier, tu lui demandes le déliement. On va les laisser libres, ces deux jeunes, comme ça, ils peuvent coucher ensemble. On a été fiancés huit mois, de septembre à avril. Bien plus. Les phénomènes étudiés par les anthropologues subissent une pression idéologique particulière de la part de la formation sociale dominante, qui veut affirmer la perpétuité et évidemment le bien-fondé de ses valeurs et de ses normes. Dans les interviews de Castel di Lucio, les documents recueillis se réfèrent presque toujours au passé. Cela paraissait tout à fait normal aux yeux des villageois. Voir aussi Herzog Une troisième personne a été notre informatrice. Sur le maleficio ligaminis, voir Cirese Des indications bibliographiques sur les diverses formes de cohabitation ante nuptias se trouvent dans ce même volume p. Le texte et les autres éléments illustrations, fichiers annexes importés sont sous Licence OpenEdition Books , sauf mention contraire. Vérifiez si votre institution a déjà acquis ce livre : authentifiez-vous à OpenEdition Freemium for Books. N'hésitez pas à lui indiquer nos coordonnées : OpenEdition - Service Freemium access openedition. Merci, nous transmettrons rapidement votre demande à votre bibliothèque. Adresse : 54 boulevard Raspail Paris France. OpenEdition est un portail de ressources électroniques en sciences humaines et sociales.

4. La vierge et le marié lié

Version classique Version mobile. La vierge et le marié lié. Identité et parentés en Sicile. Manger pour la vie. L'esprit de la parenté Salvatore D'Onofrio. Rechercher dans le livre. Table des matières. Citer Partager. Cité par. La vierge et le marié lié p. Texte Notes. Texte intégral. Agrandir Original jpeg, 1,7M. Agrandir Original jpeg, 1,9M. La dénomination de vicc Ce contrôle p Ce qui serait plus utile pour comprendr Sur le maleficio ligaminis, voir Des indications bibliographiques sur les di Lire Accès ouvert.Freemium Suggérer l'acquisition à votre bibliothèque. L'esprit de la parenté Europe et horizon chrétien Salvatore D'Onofrio. Acheter Volume papier lcdpu. La vierge et le marié lié In : L'esprit de la parenté : Europe et horizon chrétien [en ligne]. ISBN : D'Onofrio, S. In L'esprit de la parenté : Europe et horizon chrétien. D'Onofrio, Salvatore. L'esprit de la parenté : Europe et horizon chrétien. By D'Onofrio. Nouvelle édition [en ligne]. Taille : petit x px Moyen x px Grand x px. Catalogue Auteurs Éditeurs Dossiers Extraits. Dans tout OpenEdition. Français English Español Italiano Deutsch. Tout OpenEdition. OpenEdition Freemium. Suivez-nous Courriel : prouleau msh-paris. Mystère de l'Immaculée Conception : La maternité est une révolution dans l'existence de la femme, et c'est le propre des révolutions de susciter toutes les puissances de la vie. Il faudrait supposer une bien complète déchéance pour qu'en cette crise douloureuse de la nature créatrice la femme ne sentit pas l'enthousiasme du dévouement palpiter dans son sein.

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La virginité : une question d’hymen ?

Le premier vagissement de son enfant est l'oracle qui lui révèle sa propre grandeur ; et le fer qui détache de ses flancs une créature immortelle en qui elle se voit revivre la détache du même coup des puérilités et des égoïsmes de sa jeunesse solitaire. Loin de là ; cette participation plus intime aux opérations de la nature, ce tressaillement de la vie dans ses entrailles, sont pour la femme une initiation supérieure qui la met face à face avec la vérité divine dont l'homme n'approche que par de longs circuits, à l'aide des appareils compliqués et des disciplines arides de la science. J'ai eu des douleurs jusqu'à ce que je rencontre le Dr Itua sur le site de blogs. Je lui ai envoyé des informations détaillées sur mon VIH et ma localisation. Je lui ai tout expliqué et il m'a dit qu'il n'y avait rien à craindre de cela, il me guérirait. J'ai reçu son médicament à base de plantes par le service de messagerie EMS qui a livré à mon bureau de poste dans les 5 jours ouvrables. Dr Itua est un homme honnête et je l'apprécie pour son bon travail. Ma grand-mère a appelé de l'apprécier et de laisser le reste de mes amis l'aimer aussi, est-ce une joie pour moi que je ne suis pas obligé de prendre des pilules et que cette grosse femme est un cauchemar. Vous comprendrez de quoi je parle si vous avez le même problème que j'étais Je suis libre et en bonne santé. Merci au Dr Itua Herbal Center. J'ai aussi son calendrier. Voici son contact. Voici les notes que j'ai pu prendre sur ma dernière lecture historique : Virgins, a cultural history , d'Anke Bernau Granta, J'ai traduit les titres et sous-titres, ainsi que les diverses citations issues du livre que j'ai mise entre guillemets. En introduction, Anke Bernau s'interroge sur la définition de la notion de virginité : est-ce une identité physique ou une attitude? La virginité masculine est-elle différente de la virginité féminine? Pourquoi la virginité fascine-t-elle tant?Peut-on la perdre plusieurs fois? En Occident, la virginité a de nombreux sens différents. L'épithète vierge traduit un sens de l'inconnu quand on parle de territoires vierges par exemple et donc une idée de pureté, d'état originel intact ; mais cette pureté virginale est instable. Chapitre I : « Je ne connais pas les vierges » [vision médicale de la virginité]. Il n'existe pas de critères définitoires précis de la virginité, qui n'est pas vérifiable par l'hymen, dont la présence ou l'absence est pourtant centrale dans l'identité sociale, sexuelle et personnelle d'une femme. L'hymen ne se rompt pas forcément au premier rapport et peut se rompre avant mais, dans la culture occidentale, il est le signe principal de virginité. Chez les Anciens comme Soranus IIè siècle , l'hymen est vu comme quelque chose de rare ou d'inexistant ; il est parfois mentionné sous un autre nom au Moyen Âge, et n'est qu'un signe de virginité parmi d'autres. Michel Savonarole, au XVè siècle, donne une description moderne de l'hymen, mais cette définition n'est pas universellement acceptée. Selon un livre de la fin du XIIIè siècle siècle, Women's secrets , les signes de la virginité sont des seins qui pointent vers le bas, la modestie, la pudeur, la peur, une démarche et un discours impeccables. On pense aussi que l'urine des vierges est plus claire et qu'elle fait un bruit différent à cause d'une plus grande pression du vagin. Un des signes les plus importants de virginité est le sang : saigner à la première pénétration est considéré comme une preuve, sans que l'on mette forcément ce saignement en lien avec l'hymen. On estime que le vagin des vierges est plus étroit et plus sensible, d'où le saignement ; la douleur est aussi considérée comme un signe.

D’Athéna à Marie, pourquoi les vierges obsèdent les religions

L'utérus des vierges est vu comme plus petit et moins flexible. Les écrits médicaux prennent en compte des considérations religieuses, légendaires, populaires et scientifiques dans leur description de la virginité. Mais on ne possède aucune preuve véritablement fiable de la virginité, et on pense que les femmes peuvent manipuler ces signes, ce qui effraie les hommes. Pour beaucoup de médecins, de philosophes et de sages-femmes mais pas pour les théologiens , la virginité est associée à la maladie, voire à la mort. Selon Galien, un médecin du IIè siècle dont la vision influence toute la médecine occidentale jusqu'au XVIIIè siècle, la bonne santé passe par la stabilité entre les différentes humeurs. Les humeurs peuvent être influencées par l'alimentation, le sommeil, l'exercice et l'activité sexuelle. Le corps des femmes étant plus froid et plus humide, selon la théorie des humeurs, que celui des hommes, on pense qu'elles sont plus faibles, plus enclines à la maladie et plus lubriques. Il est nécessaire, selon Galien, d'évacuer les humeurs par les purges, les selles, les menstruations et la semence Galien estime que les femmes, comme les hommes, ont une semence ; or, la vierge n'ayant pas de rapports sexuels qui lui permettent d'évacuer sa semence, celle-ci reste en elle et remonte dans son corps. Selon les médecins, les menstruations sont soit une purge soit un venin. La vierge est toxique car son corps évacue mal le sang épais des menstruations. L'histoire des vierges vénéneuses se répand à la fin du XIIIè siècle : la vierge vénéneuse tue par le poison le premier homme avec qui elle couche. L'excès de sang chez la femme est associé à l'adolescence, à la virginité, et parfois à l'absence de grossesse. Cet excès peut blesser l'utérus s'il n'est pas évacué.

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L'utérus, jusqu'aux Lumières, est étroitement associé à la santé de la femme : c'est la capacité reproductive de la femme qui détermine sa nature, là où l'homme est déterminé par sa raison. Les femmes qui renient leur nature en restant vierges ou en évitant les rapports pendant longtemps s'exposent à de graves conséquences : rétention des mauvaises humeurs, errance de l'utérus dans le corps à cause du manque d'humidité! Au XVIIè siècle, on pense que les vapeurs utérines affectent le cerveau, que l'état physique et l'état mental sont liés, en particulier chez les vierges et les veuves. L'activité sexuelle permet la purge des liquides accumulés dans le corps des vierges et le réchauffement du corps froid de la femme. Le sexe étant seulement acceptable dans le cadre du mariage, on conseille aux jeunes filles de se marier tôt, pour éviter les conséquences sur leur santé. Mais à partir du XVIIè siècle, on craint la masturbation, qui élargirait le clitoris jusqu'à le rendre hermaphrodite. On pense parfois que les vierges et les abstinentes se masculinisent, qu'elles ont de la barbe et brouillent la frontière entre les sexes. On conseille parfois la stimulation du sexe des vierges par une sage-femme, pour faire sortir les excès de semences, mais on craint la sexualité féminine en dehors des canons hétérosexuels. Au XVIIIè siècle, on passe de l'idée que la virginité suscite des maladies à l'idée qu'une sexualité trop intense provoque des maladies. On ne croit plus que les femmes produisent une semence, et elles n'ont donc pas besoin de plaisir pour l'évacuer. A la période victorienne, on estime que le sexe est contraire à la nature de la femme, que c'est une épreuve déplaisante seulement nécessaire à la procréation. Les femmes qui ne répondent pas à leur nature de mère ou qui investissent un milieu réservé aux hommes sont perçues comme des viragos, on pense qu'elles resteront vierges car aucun homme ne voudra d'elles. A partir de cette époque, on idéalise donc davantage la chasteté que la virginité qui, lorsqu'elle est choisie, revient à nier la nature maternelle de la femme et à mettre en danger l'humanité. A la même époque, on porte une grande attention au phénomène du vagin non perforé : quand le vagin ne se « rompt » pas, cela retiendrait le sang et l'urine et causerait d'atroces douleurs, voire la mort. La rétention de sang peut être tellement forte, croit-on, que la vierge peut avoir l'air d'être enceinte. On retrouve ici la vieille idée selon laquelle il faut « ouvrir » la vierge pour rétablir sa santé et assurer la reproduction. Enfin, on a peur des femmes qui perdent leur virginité : pour Freud, les conséquences psychologiques de cette perte sont plus importantes que les conséquences physiques ; la femme aurait un désir de vengeance contre l'homme après la perte de sa virginité. Restaurer la virginité : le marché de la chasteté. Dans les années , la virginité est davantage perçue comme un fait social que comme un fait médical ; on ne la relie presque plus aux maladies.

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Ce que les anciennes coutumes de dépucelage par un tiers disent de nous (et de la virginité)

Mais la médecine perpétue des mythes sur la virginité, ce qui pousse des femmes du milieu du XXè siècle à demander à leur gynécologue de déchirer leur hymen pour avoir moins mal lors de la nuit de noces. La restauration de l'hymen montre la persistance d'un idéal virginal dans la culture occidentale. Cette chirurgie répond à une demande culturelle : elle n'est pas « médicale » car l'hymen ne remplit aucune fonction physiologique connue. Dans une optique occidentale, cette opération peut avoir un rôle humaniste : elle permettrait de sauver des femmes vouées à la mort dans les cultures où la virginité est primordiale lors du mariage. Dans le même temps, on condamne l'excision : l'hyménoplastie serait personnelle car la femme occidentale serait libre de ses choix, alors que l'excision serait culturelle. Mais l'idéalisation de la virginité, qui renvoie à des idées de jeunesse, de beauté et de désidérabilité, est aussi culturelle. D'autres opérations esthétiques visent à modifier les organes sexuels pour qu'ils ressemblent à ceux d'une jeune femme, d'une vierge, ce qui renvoie « au fantasme de l'innocence de l'adolescente nubile ». Les momies vierges Entre le XVIè et le XVIIIè siècle, dans le cadre d'un grand commerce de momies, les momies de femmes vierges sont très prisées, on pense qu'elles sont bonnes pour la santé. Chapitre II : « la rédemption du monde » [vision religieuse de la virginité]. Le corps et l'âme Dans la pensée chrétienne, rester vierge est la chose la plus difficile à faire ; la religion se pose en autorité suprême en matière de virginité. Le catholicisme médiéval Jérôme, Ambroise pense que la virginité est l'état le plus glorieux, surtout pour les femmes : elle est vue comme un trésor unique. Pour les penseurs chrétiens, la virginité physique est centrale, mais ce n'est pas le seul aspect : dans Holy Maidenhood XIIIè siècle , si la vierge éprouve de la jalousie, c'est comme si elle se prostituait avec le démon. La perte de la virginité commence donc dans l'âme et s'achève dans le corps. Dans le monde séculier, la virginité permet de garantir la légitimité des enfants ; dans les ordres, la virginité est une identité propre, qui permet aux religieux-ses d'affirmer leur supériorité morale et spirituelle. La femme est liée à la chair, l'homme à l'esprit : la virginité améliore la femme, puisqu'elle la rend plus masculine elle la pousse vers l'esprit et l'éloigne de la chair. Un motif récurrent est celui de la jeune fille qui se déguise en homme pour fuir le mariage et se consacrer au Christ, le plus souvent dans un couvent de moines ; on trouve aussi le motif des filles qui se défigurent pour échapper au mariage ; Wilgeforte est une vierge qui devient barbue pour échapper au désir des hommes. Représentation moderne de sainte Wilgeforte source. Selon Carla A. Stephen, du fait de la dévalorisation de la virginité, les femmes ne sont plus conscientes de leur « vraie valeur ».

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Pour elle, la virginité est un mécanisme de défense contre la tentation et donc un don de Dieu. Pour ceux qui ne peuvent lutter contre le désir, le mariage est la seule option. Pour Harris , le sexe avant le mariage va contre la volonté de Dieu et menace la relation maritale car il engendre culpabilité et regret. Il lie la virginité et l'économie : rester vierge avant le mariage est un signe de contrôle sur sa nature charnelle et sur sa vie entière, c'est donc aussi un signe de contrôle sur le plan socio-économique. Revolve , un magazine américain chrétien pour les jeunes filles, condamne clairement tout ce qui n'est pas la sexualité maritale et hétérosexuelle ; le sexe est montré comme un danger. La virginité suppose une claire division des genres et des rôles : la femme doit se protéger elle-même des désirs des hommes et doit protéger les hommes de la tentation qu'elle représente. Mais dans toutes ces perspectives, la virginité est un état passager, une « phase préparatoire » qui mène, aussi bien sur le plan physique que spirituel, au mariage. Pour les auteurs cités Harris et Stephen , la virginité est à la fois physique et morale, elle n'est plus un état absolu. Anke Bernau cite la question d'une jeune fille à Revolve : « Jusqu'au puis-je aller sexuellement avant de n'être plus considérée comme pure? Chapitre III : « un alphabet inconnu » [vision littéraire et cinématographique de la virginité]. Dans la culture occidentale, la virginité est très liée au récit et aux origines : « c'est le début de l'histoire, avant que tout n'aille mal ». La virginité est aussi une fin : les histoires de vierges mènent au mariage ou à la mort : la virginité excite le désir ou la peur selon qu'elle est associée à la vie ou à la mort. Il existe, en littérature, différents types de vierge la vierge guerrière ou la vierge martyre, par exemple , qui ont des comportements différents voire contradictoires. Si le rôle du père a un peu changé dans la littérature contemporaine, la défloration est encore souvent représentée comme la prise de possession d'un homme sur un territoire vierge. L'auteur a du pouvoir sur la page vierge, mais aussi sur son lectorat vierge.

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Une rose épineuse. La défloration en France au XIXe siècle

La vierge est sans défense et doit être protégée contre les hommes et contre son propre corps. On se trouve donc face à deux thèmes littéraires : celui de l'innocence de la vierge qui la rend vulnérable, et celui des artifices cachés de la vierge qui est associée, comme les autres femmes, à la tromperie et à la dissimulation. Elle est souvent comparée à la lumière et à la blancheur. Pour le lecteur, trouver la vérité chez la femme et dans le texte pose des questions similaires. Dans les textes, on blâme parfois les séducteurs, mais aussi les vierges qui se laissent prendre au jeu : la vierge est parfois responsable de son comportement et de celui de ses admirateurs : elle est en quelque sorte responsable du désir qu'elle éveille, et elle est toujours suspectée de participer de son plein gré à sa défloration. La mort est un moyen de placer la virginité et la foi de la vierge hors de cause. De nombreux textes médiévaux insistent sur la peur suscitées par les femmes qui se prétendent vierges : les vierges martyrs sont suspectes aux yeux de leurs persécuteurs. Une femme peut cependant tricher et flouer les tests de virginité. La réputation des hommes est affectée différemment : pour un homme, déflorer une femme peut avoir un impact positif sur sa réputation. Dans beaucoup de textes de toutes les époques, la douleur et le saignement lors de la pénétration sont des signes de virginité. La virginité est une « marchandise » appréciée, quelle que soit la condition sociale de la vierge. La vision de la virginité comme une marchandise dont disposent les hommes est contrecarrée par une littérature — écrite principalement par des femmes — qui fait de la virginité un moyen de fuir une société patriarcale. Cette idée est souvent associée à une autre, selon laquelle la virginité est un prérequis pour les femmes écrivaines. À la même époque, Margaret Cavendish imagine une héroïne, lady Happy, qui hérite de son père, refuse de se marier et fonde un « couvent » accueillant des femmes vierges ; le couvent est ici un lieu de liberté dans lequel les femmes vivent loin des hommes.

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Chez Chaucer, les vierges Zénobie et Emily vont à la chasse comme les hommes. La féminité sainte est pour certains une féminité monstrueuse. La virginité est prisée, en tant que promesse de plaisir et de fertilité dans le mariage ; la vierge représente la vie car elle est jeune et innocente tout en ayant un fort potentiel sexuel. La vierge est donc à la fois innocente et sexualisée. Dans les romans contemporains, cette sexualité doit être réveillée par un homme à qui la vierge fait un « don ». La virginité prolongée est en revanche problématique, elle est un signe de la peur de vivre. Certains auteurs — des hommes — considèrent la virginité féminine comme quelque chose de gênant dont les femmes rêvent de se débarrasser. Ils critiquent les vieilles filles, stériles et frigides. Dans de nombreux écrits, la virginité trop prolongée est une maladie, voire une forme de mort. Le discours littéraire croise ici le discours médical : le remède à la maladie des vierges est le sexe. Les femmes qui restent en dehors du mariage et de la maternité sont supposées endurer le martyre. Le souvenir de la perte de la virginité nourrit tout un genre littéraire et cinématographique.

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Le narrateur de The Virgin Suicides insiste sur la mémoire. Dans The Virgin Suicides , les jeunes filles de l'histoire représentent les stéréotypes sur le mystère féminin, elles représentent tout ce qui est désirable et mystérieux dans la vie ; leur mort renforce ce sentiment. Submergées par ce que leur entourage projette sur elles, les filles deviennent des créatures semi-mythiques. Chapitre IV : « contraire au bien commun » [vision politique de la virginité]. Au Moyen Âge, on compare souvent la société à un corps dans lequel tous les organes doivent fonctionner en harmonie. Chaque membre de la société ou du corps a une place assignée par Dieu, et il ne doit pas la quitter. Le roi est la tête du corps social, et sa vertu est nécessaire au bon fonctionnement de la société ; on le juge notamment sur sa conduite sexuelle. Le meilleur exemple de dirigeant chaste est Elizabeth Ière. Un député, parlant au nom du Parlement, dit un jour à la reine que le bien commun répugne à voir une princesse vivre comme une vestale. Elizabeth Ière vers Elle tient dans sa main un tamis, symbole de virginité. On compare souvent les paysages avec les femmes, notamment pour la fertilité. Une terre vierge féconde doit être possédée, pour son propre bien : on montre la colonisation comme un acte charitable. Ces images de conquête et de séduction, dans lesquelles le paysage devient une femme désirable et sans défense, se retrouvent, dans une forme inversée, pour qualifier l'acte sexuel ou le viol : la femme violée, au XVIè siècle, est souvent comparé à un territoire attaqué. La violence sexuelle et la violence militaire sont décrites avec les mêmes mots violer, assaillir… car elles sont deux faces de la masculinité ; la violence masculine, en ce sens, peut à la fois protéger et détruire le corps social. La famille est un microcosme du royaume, avec le père à sa tête : le comportement de la femme et des enfants est le miroir du comportement du père comme le comportement des sujets du roi est le reflet de celui du roi , surtout chez les protestants. Le déshonneur de la « fille perdue » a des implications spirituelles, sociales, économiques et politiques. Mais beaucoup de jeunes femmes de la classe populaire ne se marient pas ; dans les villes, elles sont souvent pauvres et accusées de ne pas être chastes — parfois à raison certaines se prostituent par exemple pour survivre, ou bien des servantes cèdent aux avances de leur maître.

Le train domestique repose sur les serviteurs ; les servantes, souvent pauvres, peuvent être la proie des avances sexuelles de leur maître. On assiste donc à une division entre les femmes riches et chastes et les femmes pauvres qui ne le sont pas. La maternité est une valeur centrale, et la virginité est marginalisée : elle peut être un problème si elle dure trop longtemps. Le corps médical considère ces militantes comme des dangers pour la famille et la nation. Dans les hautes classes de la société, il est de bon ton que les femmes soient éduquées, mais pas trop, car, selon les médecins, cela peut leur donner des défauts physiques et moraux qui leur font rejeter la maternité et la féminité. Des femmes trop éduquées feraient peur aux hommes, qui se rabattraient alors sur des prostituées ou épouseraient des femmes de moindre condition ; les femmes trop éduquées seraient moins fertiles et leurs enfants moins intelligents. Au Moyen Âge, les femmes, qui pourtant gèrent une partie des affaires de la famille, ne sont pas autorisées à exercer une fonction publique. Ces deux autrices font partie d'une tradition qui voit la virginité et l'abstinence comme émancipatrices, car elles permettent aux femmes d'échapper aux demandes du sexe et du mariage hétérosexuels. Le comportement des hommes est dû, selon ces deux autrices, aux nouvelles normes sexuelles et aux femmes. Dans les textes légaux, la virginité apparaît surtout dans sa relation avec le viol. La définition du viol varie : dans le droit romain, il signifie enlèvement.

Ces femmes dont la nuit de noces s'est transformée en cauchemar

Pour certains, le mariage entre le violeur et la victime, si les deux parties acceptent, peut résoudre le problème. Même quand le viol est punissable de mort, le violeur subit rarement cette peine ; le plus souvent, il octroie une compensation à la famille de la victime du moins si celle-ci est puissante. Pour prouver son innocence et sa résistance, une femme doit en donner des preuves visibles blessures. Évidemment, la parole des femmes est toujours suspecte : les femmes sont toujours suspectées de dénoncer un violeur pour masquer leur propre faute. La législation ne devient plus favorable aux femmes que dans les années , après la dénonciation par les féministes de lois protégeant davantage les violeurs que les victimes. Aujourd'hui encore, beaucoup de femmes hésitent à porter plainte car la police et la justice tendent à ne pas les croire et adhèrent aux mythes sur le viol. Chapitre V : le futur de la virginité. Le sexe et la politique partagent un lien avec le scandale et franchissent sans cesse la barrière entre le privé et le public. La sexualité est toujours liée au corps politique et à la loi. Les nombreux changements techniques, sociaux… du XIXè siècle ont introduit des débats sur la pureté sociale et la morale publique.

La famille et la religion sont avancées comme remèdes au « chaos sexuel ». Les actes sexuels ne sont pas privés, ils ont un rapport avec le bien commun : au XIXè siècle, on craint par exemple les maladies vénériennes et la baisse de la natalité. Pour ses partisans américains, l'éducation sexuelle par l'abstinence représente un triomphe des valeurs. Selon un magazine chrétien britannique, le sexe en dehors du mariage est un mensonge, il peut causer la dépression et « la plupart des gens préfèrent quelque chose de neuf à quelque chose de déjà utilisé. Les démocrates sont aussi concernés : en , Clinton fait une campagne de millions de dollars contre les grossesses adolescentes, qui fait de la virginité un enjeu de santé publique. Les puritains insistent sur la responsabilité individuelle davantage que sur les déterminismes sociaux. Critiques personnelles. J'ai beaucoup aimé le livre et j'y ai appris des choses fort intéressantes, mais je regrette son aspect thématique : l'autrice ne prend que peu en compte la chronologie, elle peut passer du XIXè siècle au Moyen Âge sans problème. Cela rend plus difficile la synthèse au sein d'une époque et donne une certaine idée d'uniformisation, alors que le Moyen Âge et le XIXè siècle ont évidemment des conceptions différentes de la virginité. Le plan thématique pousse parfois Anke Bernau à se répéter : la vision religieuse ou médicale influence la vision littéraire et politique, et inversement. Je ne suis pas sûre qu'il soit judicieux de les séparer totalement. D'autre part, Anke Bernau nous propose une vision de la virginité en Occident, mais se concentre essentiellement sur le Royaume-Uni et les Etats-Unis, ce que je trouve un peu dommage. Enfin, j'ai trouvé que l'autrice insistait trop peu sur l'aspect genré du sujet : le discours sur la virginité est en grande partie un discours sur les femmes faits par et pour des hommes : qu'est-ce que cela implique? Dans la même perspective, j'aurais aussi apprécié qu'Anke Bernau évoque les présupposés concernant la virginité masculine, même si elle préoccupe beaucoup moins les auteurs. Malgré ces quelques points, j'ai trouvé cette synthèse très pertinente, d'autant qu'Anke Bernau n'hésite pas à introduire des concepts féministes comme l' empowerment , que j'ai traduit ici par émancipation , ce qui me semble tout à fait approprié dans une étude sur les femmes. Envoyer par e-mail BlogThis! Libellés : Fiche de lecture , histoire des femmes. Annwn 8 octobre à

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Yvonne Knibiehler, La virginité féminine. Mythes,… – Recherches féministes – Érudit

Des nymphes méliennes à la Vierge Marie: une histoire d'abeilles. Júlia Bestiaires du Moyen Âge, Paris, Stock/Moyen Âge, , pp. 4 Denis.

La virginité : l'hymen, défloration, la continence et le célibat, le viol / Dr Caufeynon | Gallica

vierge'' ne désigne que la fille pubère, le garçon est puceau». Il convient L'auteure en présente une histoire européenne, soulignant les diverses.

Droit de cuissage — Wikipédia

Dès Hippocrate (env. avant J.-C.), la virginité après l'âge de 14 ans est associée à des «maladies de vierges» .

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