Le coup a été trop rude, et puis à quoi bon lutter. Je Vous aime, Simone, depuis toujours. Et je regrette maintenant, Simone, de vous avoir dit mon amour. Je pense à Vous , à Toi , et puis je ne sais ce que je pense. Votre image est là, en mon cerveau, et vos yeux, vos cheveux, votre sourire triste, et tout tourne, un tas de choses noires, sombres, vides, avec des sanglots. Pourquoi vous avoir connue, et perdue, en vous connaissant? Entre nous, il y a Lui 5 , et je ne puis lutter contre Lui. Il est le plus fort. Toutes ces choses brisent, cela doit finir par tuer, je crois. Dieu a dû faire ainsi certaines natures, pour payer le bonheur des autres. Lisez le tout avec la Vôtre , vous comprendrez. Soyez sûre que je me reprendrai. Je vous aime trop, trop. Envoyez-moi des photos, beaucoup, de vous. Je vous écrirai très longuement demain. Je ne peux plus, ce soir.
Les Textes des Chansons
Je vous aime trop. Tout ce que je puis vous dire, je vous aime. Il me fallait la Vie, ou la Fin. Il y a là un mystère étrange, fatal, qui déconcerte et affole la raison. Jean Minuit 11! La nuit commence déjà à pâlir, imperceptiblement. Pardonnez tout ce barbouillage. Toutes mes pensées, toute mon âme, dans cette journée commençante, sont à vous. Je vous aime, Simone, comme les Nonnes, autrefois, dans des chapelles ardentes et basses, avec des extases, adoraient la Vierge. Vous comprendrez mieux, et tout. Je crois , Simone, en vous, et je crois en moi. Ce ne sont pas là de vaines paroles. Croyez-moi, Simone. Tout ce que je vous dis ce soir, je vous le dirais dans une église, à la face de Dieu. Et je suis aussi sûr de vous que je le suis de moi. Mon amour est trop haut, trop pur, pour que je le nourrisse avec des mots. Ne riez pas de moi. On ne les fait pas vibrer impunément ; nous ne sommes point faits pour elles ; elles brûlent trop. Et de quoi provenaient les extases? Je voudrais apprendre de votre vie, de votre âme, de votre amour.Je vous aime infiniment, douloureusement. Il me semble que vous êtes un second moi, que vous êtes liée à mon être. Vous êtes dans toutes mes actions, dans toutes mes pensées. Je vous aime comme je vous ai aimée, dimanche soir, désespérément. Que me faisaient alors les hurons, les statues, et les haches de guerre Vous le devez à notre amour. Dites-moi si vous pouvez venir à Sainte-Anne Parlez-moi de vous. Il me brûle encore la main. Remerciez encore Ernest 15 pour moi. Je vous aime depuis toujours pour toujours. Je souffrirai toujours. Ce seraient nos âmes, enlacées infiniment, qui se mourraient presque, dans des sanglots. Avez-vous souffert de mon silence? Je vous aime. Aimez-moi, Simone. Si vous saviez comme je me sens peu digne de votre amour, de toi , Simone, et comme mon âme vieillie tremble devant la jeunesse de la Tienne. Je vous aime, à genoux. Simone, les vacances sont finies. Me direz-vous que nos beaux jours le sont?
chapitre 5 : nouveau départ
Façonnons, Simone, notre amour de telle façon, que rien ne puisse le faire trembler. Je baise ton âme. Et de ne pas savoir où vous êtes en ce moment, ce que vous faites, me trouble infiniment. Pensez-vous seulement un peu à moi! Je vous aime à mourir. Vos toujours ont-ils déjà vécu? Et je ne sais pourquoi, ce paysage de désolation me poursuit depuis ce soir. Je suis très énervé, fatigué! Je ne vois que vous, et je vous aime. Pourquoi notre amour nous apporte-t-il si peu de bonheur?Je gage que, à cette heure, vous reposez très doucement, à mille lieues de moi, que vos rêves vous promènent dans de longs couloirs très sombres, où glissent, les mains jointes, des formes blanches. Je puise en vous les sources de la Vie. Je suis désorienté, affaibli, sans volonté, comme une loque. Il agit sur moi très singulièrement. Je vous aime, je vous aime, Simone. Et je vous voyais, là, dans le canot, avec vos grands yeux clairs dans la nuit Je ne vous ai jamais aimée si intensément, si follement, et je pleurais presque. Croyez-moi, ma Simone, voulez-vous? Je vous jure sur mon âme que je vous aime, que je vous aime. Il me semblait que vous étiez là, que vous me parliez, et la vision était si réelle, que quelquefois le son de mes paroles me réveillait. Vous ne savez pas, Simone, combien je vous aime. Je le sens, par tout ce qui vibre en moi. Et je vous aime pour toujours. Je crois en votre amour, je ne crois pas au bonheur que vous puissiez retirer de moi. Et normalement, pour être logique avec ce même amour, ne devrions-nous pas être heureux, et confiants? Simone, que la vie est mauvaise, méchante, hypocrite.
Les Textes des Chansons
Vous ne le saurez jamais combien. Bonsoir Simone, je vous aime. Dites-moi tout, tout, de grâce. Que voulez-vous prévenir? Confiez-moi tout ce qui vous peine, tout ce qui vous chagrine, je vous en supplie. Et tout ce bonheur que nous gaspillons, par notre faute, notre seule faute. Que me fait mon bonheur, à moi, si je suis seul à le goûter! Que vouliez-vous que je fasse pour vous rendre heureuse, dites-le moi. Répondez, de suite, à cette lettre, voulez-vous. Et surtout, ne me cachez rien, dites-moi tout. Dites-moi ce que vous pensiez, en écrivant votre chère dernière, Simone. Je vous ai aimée telle que vous êtes, et je souhaite que vous restiez ainsi, telle que je vous ai connue, toujours. Simone, que ces deux jours vont être longs, et tristes, et désolants, loin de vous. Simone, ma petite fille, mon âme, ne pleurez pas. Vous savez bien que je vous aime, et pour la vie.
Le Syndrome de Göteborg
À quoi bon! Il est en moi, depuis trois jours, piétinant, ravageant tout, se gorgeant à même notre amour, et mon âme saigne par toutes ses blessures — parce que je vous aime. Voyez-vous, toute ma vie, toute, je la donnerais pour vous. Et pourtant, comme je voudrais vous voir. Si vous saviez, ma Simone. Seulement, il y a que je suis en même temps et le spectateur et le bouffon. Je paie pour les deux. Je suis seul, seul. Des phrases, des phrases. Je ne crois à rien, à personne. Le doute est une folie, je le sais, et je doute de tout. Simone, aimez-moi. Aidez-moi, votre faiblesse est plus forte que ma force. À vous, ma Simone, tout mon amour.
https://i2.wp.com/static.mediapart.fr/etmagine/twitter/club-billet-blog/files/2023/08/07/0a8cd5df0820ae3a974d8eb835b8f65c.jpgJusqu'à lui // Partie IV
À défaut de bonheur, vous auriez eu la Paix. Du bonheur! De la Paix! Et je donnerais toute ma vie, Simone, pour toi. On a vu des hommes vieillir de dix ans en des minutes, blanchir en une nuit. Je vous aime de toute ma vie, petite Moune Je vous aime pour toujours. Votre service postal doit valoir à peu près le mien : pas très sûr et très lent. Il y a des gestes qui coûtent souvent très cher. Et puis, alors, nous ne nous occupions pas le moins du monde de M lle Chose, de Monsieur Machin. Nous nous suffisions. Maintenant, M. Machin, M lle Chose nous ont pris notre solitude, tout le bonheur de notre amour. Ça ne lui va pas. En tout cas, ne comptez pas sur moi. Je serai très fâché si vous manquiez la surprise de chez Trudel 51 à cause de moi.Notre système de poste, cum pedibus 53 , y gagnerait à être plus rapide. Point de nouvelles de votre lettre. Vous, ils vous font bailler! Or donc :. Tout le jour, elle sautait, et riait, et folâtrait, et le soir — petite tête blonde et rose dans la blancheur des oreillers — elle rêvait aux étoiles. Elle possédait la sagesse, qui est le dernier mot du bonheur. Comme elle était intelligente, et que sa jeune imagination trottinait déjà, elle avait jugé et classé une foule de choses ; et sans toutefois croire que les bateaux ont des pattes, elle imaginait tous les vieillards avec de très longues barbes, toutes les polices vilaines et méchantes, tous les lacs ronds comme des sous. Et elle croyait aussi que les saintes passaient leur vie sur des prie-Dieu, les mains jointes, en extase, et que de faire gras le vendredi était le plus épouvantable des gros péchés. Et elle pensait à toutes ces choses, comme pensent les très jeunes êtres ; quand elle était lasse de jouer. Elle avait grandi. Pourquoi les petites filles grandissent-elles?
Le fils de mon sugar daddy
Elle voyait peut-être — mais qui le saura jamais? Il avait les sourcils noirs, les lèvres rouges, la voix charmeuse. Il faisait maintenant partie de sa vie Elle pleura toutes les larmes de ses yeux. Elle le croyait peut-être mort! Pour tout, pour rien. Ils se disaient des choses très douces, sous la lune, et elle était sincère. Pourquoi trouvait-elle la vie étrange, et bête, et drôle? Mais parce que Je tâcherai de la savoir un jour. Le potage serait-il déjà servi? Quand il fait beau, je pense à vous ; quand il neige, je pense à vous, quand il pleut aussi. Quand il fait seulement sombre, je pense à moi. Et si vous me voyiez ces jours-là, vous auriez le plus pur échantillon de mon charmant caractère. Vous me demandez de vous dire ce qui en est, où nous en sommes. Vous allez au bal jeudi 58?
Tous les textes des chansons des Fatals Picards.
Puisque vous vous rendez avec plaisir à des choses que vous détestez, serait-il impossible que vous vous rendiez avec ennui à des choses que vous aimez — moi, par exemple. Il pleut Il pleut partout La terre. Le ciel qui désespère. Cela était écrit pour vous, ma Simone, et je ne vous connaissais pas. Comme au temps des adieux. Vous aurez été celle de ma vie. Vous aurez été celle de mon amour. Tôt ou tard, vous constaterez le vrai de ce que je vous dis, et, tout en songeant à vos amours nouvelles, heureuses, éternelles — les amours nouvelles sont toujours heureuses et éternelles — vous vous rirez, très doucement, de ce qui fut moi. Et où cela nous conduit-il? Les heureux de la vie sont des fous, des imbéciles ou des saints. Ils ne veulent point comprendre, ou ne peuvent point, ce qui revient au même. Pardonnez-moi, Moune, si je ne vous ai point écrit avant. Je ne sais plus écrire.
Jusqu'à lui // Partie IV
Je voudrais vous avoir dans mes bras pour vous dire combien vous me manquez, combien votre absence me laisse seul, seul. Il me semble que je vous aimerais tant. Tous nos baisers, nos anciens baisers me brûlent, me torturent. Ils me sont entrés dans la chair, dans le sang, tous. Vous êtes la seule, et vous ne pouvez croire combien je vous en sais gré. Ne regardez pas aux phrases. Ne vous moquez pas non plus, car je pleure. Je voudrais, ce soir, mourir pour vous. Personne, maintenant, ne se souviendrait. Je suis dégoûté, lassé, malade. Je souffre, je souffre, Moune. Des choses vraies. Je vous ai aimée, un jour, et vous étiez encore toute meurtrie de votre premier amour, je viens à vous maintenant, et tout meurtri de notre amour. Je ne peux pas penser, Simone, que vous ayez, quelquefois, pleuré par moi. Mais rien de très sûr.Écrivez-moi, voulez-vous. Le silence, le supplice du silence. Êtes-vous malade, ou aimez-vous un autre? Pourquoi ce silence? Pourquoi ne pas le dire? Ma souffrance ne peut se dire avec des mots. Et je ne peux vous maudire, parce que je ne sais pas. Je ne sais pas , Simone et vous souffrez, peut-être. Dites-moi quelque chose, répondez-moi. Il faut que je sache. Je préfère tout, tout, à cela, à ce que je souffre. Comprends-moi, Monne. Tu es plus humaine. Je voudrais que tu prennes mes forces, mon sang, ma vie, pour la vie de ton corps. Je ne sais plus dire autre chose. Je ne suis dans ta vie que la pensée de ta solitude, la pensée de tes tristesses.
Chapitre 16
Dans dix ans, tu ne me reconnaîtras plus, parmi la foule des passants, dans la foule de ceux qui vivent. Et tu aurais été pour moi la vie de ma vie. Je ne crois pas, je ne crois à rien. Tu seras heureuse, un jour, et sa vie sera la tienne Et si jamais tu penses à moi, ce sera avec un peu de pitié, et beaucoup de mépris. Cela passera. Tout passe. Il est des choses mortes qui ne revivent plus. Ne plus être. Je ne vous croirai jamais. Pourquoi vous ai-je connue? Je vous jure que vous avez regretté, quelquefois, de vous être attachée à moi, parce que vous avez eu le désir des autres, de leurs caresses, de leurs baisers, de leur amour. Vous auriez été heureuse, parce que vous auriez aimé. Je vois, maintenant, plus clair que je ne voyais. Si jamais vous aimez, vous ne connaîtrez pas la peur de mourir.Et pourtant, si vous saviez comme je vous ai aimée, Simone. Jamais, jamais je ne la reverrai, et je vous hais quand je pense à Elle. Je ne peux pas vous aimer comme je vous ai aimée. Je vous ai dans ma chair, dans ma chair frissonnante, éperdue. Vous passez dans ma pensée, quelquefois, comme un songe mauvais. Comme je vous hais, comme je vous hais, quand je pense à ce que vous étiez. Je vous avais tellement élevée au-dessus des autres, au-dessus de toutes. Je vous aimais comme on aime un Dieu, avec des adorations infinies. Et je ne vous ai plus reconnue. Si vous saviez comme vous avez pris de ma vie. Je ne sais pas, je ne sais pas. Et je sais tant que cela est, que cela sera toujours impossible. Je ne peux rien faire.
Lettres d’Alain Grandbois
Mon amour est plus fort que tout, plus fort que ma vie. Tu es toute, dans ce que je suis. Je ne peux pas, je ne peux pas. Je voudrais te voir, Monne. Je ne veux pas des autres, de leurs baisers, de leurs yeux qui mentent. Je ne ferai jamais rien de bon, dans la vie. Simone tu ne sais pas combien de choses renferment ton nom, pour moi. Je voudrais mourir, afin que tu pleures, et que tout soit fini, tout. Je voudrais pleurer, quand je pense à toi : quand je pense à moi, je voudrais mourir. Mes réveils sont plus douloureux que les tiens.Je vous en prie, soignez-vous. Il y a deux ans que vous devriez le faire, et vous retardez, vous retardez. Vous ne devriez pas lire ce que vous lisez 82 : vous êtes trop sensible, trop impressionnable. Vous étiez tellement calme, et paisible, lorsque je vous ai connue. Et cette année, au camp, gaie, pleine de vie. Vous ne vous attristiez que lorsque les souvenirs anciens — les souvenirs anciens, bons ou mauvais, attristent toujours — revenaient à votre mémoire. Et puis le calme était venu, parce que je vous avais chassée de ma pensée, comme une intruse, et que je ne pensais à vous que pour vous maudire. Et vous aussi, vous étiez guérie. Je veux que tu fermes les yeux, pour que je te prenne dans mes bras, et que je baise, si doucement tes paupières fatiguées. Il y a trop de tristesse, trop de larmes dans notre amour pour que tu en sois jamais heureuse. Un siècle gris. Nous nous sommes habitués aux autres, nous ne sommes plus seuls. Je suis avec toi, toujours, depuis Noël. Comment es-tu? Et je ne sais rien. Entends-moi, comprends-moi.
La Revendication du Faucheur
Je baise tes pauvres yeux malades, tes yeux rougis, tes yeux qui ont pleuré, et ceux qui furent heureux, si peu, hélas. Ne sois plus malade, ma petite. Il me semble que les douleurs se calment, lentement, et que toute la paix des choses, la paix douce, confiante, descend en moi. Je te veux heureuse. Je ne peux plus croire que tu sois malade. Je verrai des choses que tu ne verras pas, tu verras des choses que je ne verrai pas, et nos yeux nous [seront] des étrangers. Je serai un mort, pour toi. Notre amour. Ma pauvre enfant. Il ne faut pas que cela dure, que cela continue. Tu me parles de choses indignes de moi. Je vous verrai bientôt.
Rappelez-moi au bon souvenir de M. Mais tout cela est passé. Je ne crois pas retourner au Canada avant quelques mois Il faut espérer que cela reviendra. Cela est déplorable, mais très utile. Cela me ferait bien plaisir. Tu aurais imaginé de raffiner la plus dévastatrice. Bien enveloppée de lueurs sombres, mortelles. Avec ton rire aigu Tes seules mains. Tu es faite ainsi. Ton orgueil, ta chair. Tu tournes là-dedans, comme un écureuil dans sa cage. Je le savais. Parce que je croyais voir, au fond, une lumière humaine. Elles mentiront aussi à cet homme quand tu le laisseras pour courir furtivement vers le bureau de poste, à Saigon. Quand tu liras ces lignes, ces mots mêmes que je trace lentement, un à un, cette nuit.
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