De nos jours, la fécondité est pensée comme un projet personnel qui exige constamment des choix de la part du sujet Bozon ; Tain Mais ce choix doit encore être justifié socialement. Quelle est sa signification? Pourquoi a-t-on des enfants et à quel moment de sa trajectoire de vie? Le modèle analytique construit par Gratton permet effectivement de comprendre les difficultés affrontées par les homosexuels voulant devenir pères. Même si leurs rapports sont tendus, Christophe arrive à voir sa fille régulièrement. Christophe est passé par une phase de dépression profonde et a renoué avec un ancien amant, Charles, avec qui il est en couple depuis plus de vingt ans. Avec la mère de son deuxième fils les choses ne se passent pas aussi bien et il a dû entamer une procédure judiciaire pour pouvoir voir son enfant. Sans plus attendre, André y adhère pour connaître la réalité des familles ainsi constituées. Cinq ans après naîtrait une petite fille, dont Julien serait le parrain. Ce sujet a été proposé par une collègue, homosexuelle elle aussi, avec qui il a rédigé le mémoire. On voyageait, on faisait des trucs, un enfant là nous aurait posé problème même.
https://i2.wp.com/ru.sv77.com/upload/iblock/3ab/3abaa56bfa3c9482696046c29b886aa9.jpgEtre enfant d'homo, qu'est-ce que ça fait ?
Vincent, de son côté, était décidé à le faire. Actuellement, ce couple a quatre enfants, trois garçons et une fille. Avant de rencontrer son actuel compagnon, il avait déjà eu une relation de couple qui avait duré dix ans. Néanmoins, il ne se voyait pas avoir des enfants avec son ancien partenaire. Bruno était le plus âgé, ce qui a joué un rôle dans le choix de qui serait le géniteur. Néanmoins, à cette époque leurs préoccupations étaient principalement tournées vers la fin des études et leur insertion professionnelle. En témoigne la façon choisie pour mettre le projet en pratique, une GPA. Tous deux ont convenu que Thierry serait le géniteur, en raison de ses connaissances de la langue anglaise, ce qui faciliterait les contacts avec les génitrices potentielles et les avocats aux États-Unis. Ils pensent, à posteriori, que ce choix a, en fin de comptes, compensé un certain déséquilibre concernant les rapports avec les familles respectives. Il est fils unique de parents divorcés et ne voit pas très souvent son père. Mais à la différence de la plupart des couples, les homosexuels dans cette situation doivent non seulement réunir les moyens pour élever un enfant dans des conditions considérées comme satisfaisantes, mais être capables de mobiliser des ressources relationnelles et matérielles pour, en premier lieu, pouvoir réaliser le projet parental. Tous ne désirent pas un partage égalitaire en ce qui concerne le temps que les enfants passent avec chaque parent. Cela a été le cas de Vincent et Victor, le premier ayant à la fois adopté et fait une coparentalité, et les deux enfants étant arrivés presque en même temps.
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Pour certains. En ce sens, le choix en question peut être influencé par la situation socioprofessionnelle ou le lieu de résidence, par exemple. Florianópolis, Ed. Paris, Éditions Odile Jacob. Approches scientifiques et politiques. Paris, PUF. Paris, Seuil. Paris, Éditions Amsterdam. Paris, LGDJ. Paris, Gallimard. Paris, Fayard. Paris, Érès. Rio de Janeiro, Garamond. Chicago, University of Chicago Press.
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Paris, PUF, Paris, Odile Jacob. Pour une critique de ce discours, voir Tarnovski Voir aussi Gross et Mehl Les couples homosexuels, en revanche, ne peuvent pas adopter conjointement. A ce propos, voir Boltanski : Privacy Policy — About Cookies — Assinalar um problema. Resumos Français Português. Palavras-chave: desejo de ter filhos , família , homoparentalidade , homossexualidade , paternidade , projeto parental. Le désir réalisé ou sa métamorphose en projet : quel type de famille choisir? Texto integral PDF k Partilhar por e-mail. Julien, 40 ans, graphiste, attendrait enco Paris, Nathan. Siga-nos Feed RSS. Newsletter informativa Newsletter da OpenEdition. Em todo OpenEdtion. Português English Español Français. Todo OpenEdition. OpenEdition Freemium. OpenEdition Search Boletim informativo.
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This article follows the trajectories of gay fathers who chose to use a surrogate mother in order to become parents. First, we explore the steps leading from the acceptance of homosexuality to the fulfillment of the desire to father a child, examining the spousal or single aspect and the motivations behind the choice to use a surrogate. We then consider the social representations of motherhood evidenced in the discourse and the relationships that develop between the fathers and these 'birth others', without whom these men could not have become fathers. Au début des années , très rares étaient les hommes qui optaient pour cette démarche. Être mère sans père se conçoit assez aisément, être père sans mère est beaucoup plus difficile. Ensuite, la compétence parentale est souvent synonyme de compétence maternelle. Si « materner », dans les représentations culturelles, rime avec féminité, « paterner », en revanche, est neutre de ce point de vue pour les hommes, voire dévirilisant, puisque ceux-ci peuvent même être considérés comme des « papas poules ». Nous avons rencontré 39 personnes, dont 34 en couples, 3 hommes en couple interviewés sans leur compagnon et 2 célibataires. Sur le plan sociodémographique, les enquêtés ont en moyenne 39 ans. Le plus jeune a 29 ans, le plus âgé a 65 ans.
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Ceux qui sont en projet sont plus jeunes, ils sont en moyenne âgés de 30 ans. Identifier son attirance sexuelle pour les garçons, pour les hommes. Se sentir bizarre, différent. Ou inclination fondamentale et irréversible? Nommer, reconnaître, accepter, puis assumer. Cette dernière étape est la plus difficile à franchir, car elle ne dépend pas que de soi. Elle se noue dans le rapport au monde extérieur. Toujours la méfiance reste tapie. Il se souvient :. Ensuite, à partir du BTS [4] , là les garçons, ça a été vraiment concret. Et en plus, il faut se remettre dans le contexte. On était au tout, tout début des années Ça dépend peut-être des lieux aussi. En province, ça peut être encore dur.
Et là, pour moi, ça devient alors une certitude, je ne me voyais pas faire ma vie avec une femme. Une des premières conséquences du caractère houleux de leurs trajectoires de vie : des coming out relativement tardifs. Très rarement lors de leur vie adolescente, de collège, de lycée, de faculté. Comme si après avoir réfléchi, enquêté, puis engagé des démarches pour devenir pères, ils pouvaient enfin se présenter à leurs propres parents. Henri a fait assez vite son coming out auprès de ses amis, mais pas de sa famille : « Ma famille, je voulais un peu la préserver. De la hantise des réactions familiales à la surprise de rencontrer une certaine tolérance. Ce chemin-là est emprunté par la plupart de nos interlocuteurs. Tout le monde le pense hétérosexuel et séparé de la mère de son enfant. Clément a seulement trente ans. Il affiche une vision de sa vie moins empreinte de souffrance, moins stigmatisée :. Je ne vis pas du tout caché. Au contraire, particulièrement ouvert. Je suis plutôt volontairement très out. Ils se moquent gentiment de nous quand on va à la campagne avec la belle famille. On devient presque aussi chiant que des hétéros.
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